jeudi 30 décembre 2010

Glee – Saison 1

Fiche Technique:
Glee est une comedy américaine dont la première saison compte 22 épisodes de 45 minutes environ et qui a été diffusée pour la première fois sur Fox en 2009-2010.

Synopsis :
Dans un lycée de l’Ohio un prof d’espagnol reprend le « Glee club » i.e. club de chant et danse. Entre les prestations des élèves (voire des adultes) qui rythment chaque épisodes, Mr Shue tente de gérer les priorités de sa vie pimentée de difficultés avec sa femme, Sue Sylvestre mène d’une main de fer ses « Cheerios » (pom-pom girls) en espérant un nouveau titre national. Et les ados sont aux prises avec les thèmes habituels des teen shows (s’affirmer ou céder à la pression sociale du milieu ambiant, découvrir et gérer sa sexualité, etc).

Critique :
Le scénario est avant tout accès sur la musique et les chorégraphies des élèves. Et c’est ce qui fait le succès de cette série, entre reprise des standards et un focus évident sur la pop contemporaine, la musique rythme les épisodes et c’est souvent réussi avec comme dans « on connait la chanson » l’utilisation de chanson pour exprimer ses sentiments du moment (souvent avec ses gros sabots) et des adaptations quelques fois très réussies.

Le reste du scénario tourne autour de la rivalité de Sue et Mr Shue et des tourments d’adolescents franchement éculés. Chaque élève a un personnage bien ancré, les rôles évoluent très peu durant la saison. On évite cependant l’écueil des intrigues interminables en plus d’être déjà vues. Très souvent un sujet est traité sur un épisode voire deux (quelques uns servent de trame de fond mais sont suffisamment bien perlés pour ne pas devenir pesants) quitte à s’offrir une fin en queue de poisson.

On a droit à tous les clichés du bien pensant américain : la black obèse qui assume, l’ado gay que le père aime malgré tout, l’ado enceinte qui refuse l’avortement, l’handicapé qui surmonte ses faiblesses via son hobby, les asiates, hyspanos et juifs de service, les diatribes sur l’amitié, à croire qu’aucun poncif ne nous sera épargné.

Au final, l’intrigue est faiblarde, sans aucune finesse ni originalité, les acteurs sont au mieux moyens, et le tout est politiquement correct à en vomir. Pourtant j’accroche à fond.

Spoiler :
Je préfère quand bon nombre de personnages restent secondaires : Mercedes apporte dans les chants mais en dehors c’est carrément dramatique et l’épisode où elle occupe une part plus importante est pour le moins laborieux. Santana en hyspano et Cherrio, « Puck » en footballeur et pseudo bad boy et Artie en handicapé volontaire versent aussi tellement dans la caricature et n’apportent en plus rien en vocal.

Finn est trop lisse pour que l’on s’attache vraiment, Brittany et ses remarques décalées de blondes stupides font sourire, mais à petite dose c’est parfait.

Reste donc Rachel et Quinn, coté ado.

Coté adulte, malgré une caricature poussée à l’extrême et les bons sentiments où l’on découvre que Sue n’est pas si méchante que cela avec sa soeur handicapée, son vote pour New Direction, le personnage apporte à la série. Mr Shue et Emma reste les meilleures personnages de la série et les moins mal joués (avec Rachel).

Le dénouement apporte aussi une certaine fraîcheur tant il semblait inévitable que New Direction batte Vocal Adrenalin et la pichnette finale de Sue est bien réussie.

Pour ce qui est des performances : pas mal de bon moments avec en favori « Don’t stop believing », la reprise de « Poker Face » et la chorégraphie de Vocal Adrénalin sur Bohemian Rapsody.

jeudi 23 décembre 2010

24 - Saison 1

Ficher Technique
Drama américain dont la première saison a été diffusée sur Fox en 2001. Elle compte 24 épisodes de 43 minutes.

Synopsis
Jack Bauer est un agent de la cellule antiterroriste de Los Angeles (CTU), il reçoit un appel peu après minuit, le jour des primaires démocrates en Californie: une menace terroriste pèse sur l’un des candidats.

Dans le même temps sa fille fait le mur.

Tout va s’enchaîner en temps réel pendant 24 heures.

Critique
Le concept est révolutionnaire, la réalisation innovante. Quand on ajoute un scénario parfaitement maîtrisé et un Kiefer Sutherland impeccable en Jack Bauer on crée un mythe.

24 épisodes, couvrant 1 heure chacun (même si un épisode ne dure que 43') où l’on suit en parallèle les différents protagonistes sans aucun flash-back, flash-forward, rêve, etc. Juste la réalité présente de l’action.

Les écrans se séparent puis zooment sur une action. Chaque épisode commence et finit sur le chronomètre avec la musique qui égraine les secondes qui passent.

Ce rituel se répétera huit saisons.

La force principale de la série est dans son scénario et son impact. En temps réel, tout s’enchaîne à une vitesse ahurissante, les protagonistes entrent dans l’intrigue, s’y installent ou meurent. L’impact est direct, on a des moyens technologiques considérables, modernes, mais pas de gadget à la James Bond. Tout pour l’action, directe, brute.

Le suspens s’installe assez vite et ne retombe plus. C’est au prix de nombreux rebondissements, de situations résolues mais qui créent un nouveau problème. On est scotché devant l’écran à enchaîner un épisode après l’autre.

Le concept d’avoir un candidat noir à la présidence de la république était également à la pointe de la modernité.

Revisitant avec succès le concept d’espionnage à la sauce terroriste et résolument moderne, 24 est la série Thriller des années 2000. La saison 1 ancre ce succès dans l’histoire télévisuelle.

Spoiler
Dans quoi Kim s’est-elle fourrée ? Les terroristes vont-ils récupérer la carte du photographe ? Palmer va-t-il mourir à son petit déjeuner ? Palmer va-t-il dire la vérité à la presse ? Teri va-t-elle retrouver la mémoire ou mourir ? Qui est la taupe ? Qui est l’autre taupe ?

Chaque épisode apporte son lot de questions et son lot de réponses. En temps réel, les événements s’enchaînent et les scénaristes ne nous privent jamais trop longtemps d’une réponse. Mais en même temps qu’il nous la livre, ils se sont bien assurés d’avoir créer une autre question peut-être plus difficile à résoudre encore.

On pourrait résumer la réussite de 24 à cela et au fait que les rebondissements sont aussi nombreux que réussis et qu’ils rythment toute la série et pas seulement le(s) dernier(s) épisode(s). Prenons Nina par exemple : elle est soupçonnée dès le début (c’est de son ordinateur que provient la carte responsable de la fuite de donnée) puis elle devient insoupçonnable tellement elle aide Jack avant que l’on découvre que c’est elle la taupe.

Nina aide Jack car Jack fait partie du plan terroriste mais en parallèle elle fait l’impossible pour garder des leviers d’action contre lui (on comprend mieux comment les terroristes ont si facilement localisé la safe house, neutralisé les équipes de protection, intercepté Kim dans son transfert à la CTU ou encore retrouvé Teri qui avait réussi à échapper à la vigilance de Kevin.

Aussi compliqué soit-il le scénario est parfaitement cohérent.

Les personnages de David Palmer, Nina Myers ou Sherry Palmer sont particulièrement réussis. En comparaison on n’a pas le temps pour s’attarder sur Nicole Palmer ou d’autres personnages secondaires qui sont uniquement là pour servir une part de l’intrigue. Pas le temps de souffler non plus.

mardi 21 décembre 2010

Dexter - Saison 4

Ficher Technique
La saison 4 de Dexter a été diffusée pour la première fois sur Showtime en 2009.
Elle compte 12 épisodes de 50 à 55 minutes.

Synopsis
Voila Dexter marié et papa. L’agent spécial Lundy de la saison deux, fraîchement retraité, est de retour à Miami sur les traces de Trinity: un serial killer particulièrement efficace qui oeuvre dans différentes villes des États-Unis depuis des dizaines d’année. Cela a de quoi exciter la curiosité de Dexter voire plus si affinité.

Critique
L’intrigue de cette saison apporte une bouffée d’air frais salutaire à la série en rompant avec les routines qui s’étaient installées durant les saisons 2 et 3. Même si les intrigues secondaires (la pauvre Debra continue à souffrir, les histoires de Maria et Angel sont hors sujets, etc) laissent à désirer l’angle d’attaque de Trinity est extrêmement réussi. Les événements s’enchaînent et le suspense ne faiblit guère. On est surpris par le déroulé, ce qui devenait de plus en plus rare au fil des saisons.

Le rythme de cette saison est parfaitement maîtrisé, confortable au début, on découvre un Dexter qui fait des erreurs et qui en paie le prix fort. Tant et si bien que les choses s’accélèrent jusqu’au dénouement final assez grandiose.

Spoiler
Le rythme de cette saison est complètement changé : Dexter découvre très vite Trinity au point que l’on doute que ce soit l’intrigue de la saison.

Seulement Dexter doute et commet des erreurs. C’est ce qui est nouveau. Dexter tueur en manque de sommeil qui a un accident en rentrant chez lui, c’est brillant (le clin d’oeil sur le générique qui n’avait pas bougé en quatre saisons est lui aussi excellent). Dexter qui tombe en admiration devant « son maître » et tente d’apprendre à ses cotés pour finalement percer la carapace, on s’étonne de s’en étonner: Desperate Housewife avait déjà mis à nu les banlieues résidentielles américaines dont le monde monstrueusement consensuel et formaté peut cacher des secrets odieux.

Puis le suspense de l’accident de Dexter se transforme en duel entre Trinity et Dexter comme Dexter a commis l’erreur de ne pas tuer Trinity quand il en avait la possibilité.

La relation de Dexter avec Rita est également une réussite de la saison. Le personnage Rita se réveille. En vivant avec Dexter elle lui voit des défauts même si elle les interprète mal (mais comment imaginer que son mari est un tueur en série?) Dexter a évolué, il éprouve des sentiments non plus seulement pour sa soeur mais aussi pour sa femme et ses enfants.

Enfin on pardonnera aux faiblesses des autres intrigues secondaires tant le final est fantastique où Dexter, du fait de ses erreurs, découvre Rita comme dernière victime de Trinity et sort avec son fils ensanglanté entre les bras, comme jadis son père adoptif le fit avec lui !

lundi 20 décembre 2010

United States of Tara - Saison 2

Ficher Technique
Comédie américaine dont la deuxième saison a été diffusée sur Showtime en 2010. Elle compte 12 épisodes de 30 minutes.

Synopsis
Tara a repris son traitement médicamenteux et le contrôle de son corps... pour le moment. Charmaine tombe enceinte et voit sa relation avec Nick (et Neil) évoluer. Marshall avance sur la découverte de la sexualité et Kate, fraîchement diplômée, arrondie ses fins de mois avec un job de télémarketrice.

Critique
Bizarrement le début de cette saison est également un peu lent, mais dès le deuxième épisode on est au coeur de l’action. Tara progresse sur la compréhension d’elle-même alors que l’on pouvait craindre que seul une regression puisse permettre de justifier la prolongation de la série, il n’en est rien. Les enfants gagnent encore en épaisseur. On évite la plupart des clichés et les nouveaux avatars sont merveilleusement trouvés. Au-delà du personnage de Tara, Kate et Charmaine trouvent pleinement leur place dans cette saison.

En naviguant aux frontières de la folie, nous voilà une nouvelle fois plongés dans la middle class américaine. Plongée que les scénaristes et les acteurs rendent aussi agréable qu’instructive.

Une deuxième saison bien meilleure que la première.

Spoiler
On attend durant tout le premier épisode que Tara transitionne. On se demande ce qui va causer cette régression et le suicide de la maison d’en face semble orienter la série vers la voie décevante que l’on craignait. Et puis tout s’accélère, Buck qui tombe amoureux, Charmaine enceinte non de son fiancé mais de Neil. Et alors on attend les nouveaux avatars comme promis par la bande annonce et puis rien et comme l’intrigue décolle autour de Buck, on s’y laisse prendre. L’arrivée de Shoshana est aussi surprenante que réussie. Les difficultés de couple (même si l’épisode où Max couche avec Pammy tombe dans la facilité pour rien) et la façon qu’ont les enfants de réagir sont clairement réussis.

L’épisode de la Tornade est central dans la saison, outre le jeu d’acteur remarquable de Toni Colette, la séance de vérité façonne l’intrigue de cette saison, jusqu’à l’apothéose réussie du mariage avorté de Charmaine.

dimanche 19 décembre 2010

24 - Saison 2

Ficher Technique Drama américain dont la deuxième saison a été diffusée sur Fox en 2002 et 2003. Elle compte 24 épisodes de 43 minutes.

Synopsis
Jack Bauer est cette fois-ci aux prises avec la menace d’une bombe nucléaire qu’un groupe terroriste islamiste fait planer sur Los Angeles.

Tandis que Kim rencontre quelques difficultés pour sauvegarder la petite fille dont elle est au pair, Jack reprend du service auprès de David Palmer, pleinement mobilisé pour l’occasion.

Critique
Si le principe est désormais connu, presque déjà rodé, le scénario est encore mieux maîtrisé que lors de la première saison.

Sur la même base que la saison précédente l’intrigue avance à chaque épisode jusqu’à son dénouement final. Complot et traîtrise restent bien entendu au rendez-vous mais réussissent souvent à nous surprendre.

On est définitivement pris par l’engrenage d’une intrigue diabolique. Les tensions et relations humaines sont davantage et plus subtilement exploitées que lors de la première saison. Les personnages y gagnent en humanité.

La seule critique est l’arc narrative autour de Kim qui parait fade au regard de l’arc principal.

Pour le reste encore un grand morceau de télévision.

Spoiler
La menace de la bombe nucléaire soit disant sous maîtrise de « traitres » au gouvernement. L’humanité de Mason et le sauvetage in extremis de Jack. La première partie de la saison est menée tambour battant jusqu’à cette explosion nucléaire observée depuis le hublot de Air Force One par le président Palmer.

On se demande bien comment l’intrigue va rebondir pour tenir encore toutes les heures que compte la série.

C’est là que le complot pour faire chuter le président Palmer entre en action et nous tient encore en haleine sur un registre bien différent: politique d’un coté jusqu’au sommet du vote contre le président (où tous les événements passés sont éclairés sous un angle nouveau, très grand moment!) et traque policière de l’autre où la preuve de la falsification de l’enregistrement se dérobe systématiquement à Jack. Le lien entre les deux est parfaitement géré.

Une saison excellente si ce n’était cette histoire avec Kim qui ne rejoint jamais l’intrigue principale, n’apporte rien au suspense et parait terriblement fade. Le seul moment réussi de cet arc est la découverte du corps de la mère dans le coffre de la voiture que Kim avait “empruntée”.

vendredi 3 décembre 2010

Pigalle, la nuit - Saison 1

Ficher Technique
Drama français dont la première saison, qui comporte 8 épisodes, est diffusée en France en 2009 sur Canal plus. Chaque épisode dure 52 minutes.

Synopsis
Thomas travaille à la City. Lors d'un séjour à Paris, il découvre que sa sœur, Emma, qu'il n'a pas vu depuis deux ans, est la vedette d’un club de Pigalle. Peu après, elle disparaît mystérieusement sans laisser de traces. Thomas entreprend alors d'explorer le quartier de Pigalle et ses secrets pour la retrouver. Il se trouve alors lié au conflit qui oppose Nadir Zainoun, propriétaire de clubs de Pigalle aux propriétaires d'un nouveau club, le Paradise.

Critique
On a beau voir les ficelles, grosses comme une maison, de l’exploitation de l’image de Pigalle, de l’utilisation racoleuse des clubs de streap parisiens, on est pris dans l’atmosphère que réussissent à créer l’histoire et la réalisation de cette série.

Il y a bien des lenteurs et des circonvolutions aussi inutiles que déplacées. Il y a un casting inégal.

Heureusement Simon Abkarian en Nadir est parfait et la Alice de Catherine Mouchet n’est pas mal non plus. La réalisation est également très bonne et le scénario parachève de rendre une ambiance toute française emplie de rêve et d’humanité.

La recherche d’Emma sert plus d’alibi à la promenade dans Pigalle et le vrai sujet de la série est de savoir si le Paradise, sous couvert de modernité, va imposer à ce quartier si particulier les principes du capitalisme sans foi ni loi appliqués à l’industrie du sexe.

Une série bien française et bien dans notre époque donc. Une série réussie dans son message, dans son atmosphère et la plupart de ses personnages principaux. Avec malgré tout trop de faiblesses (casting, certains personnages secondaires, quelques arcs secondaires) pour tutoyer les plus hauts sommets des meilleures séries américaines.

Spoiler
Au début de la série on se prend au jeu de la disparition d’Emma et vite on prend peur à l’idée d’une série policière qui tenterait de rattraper la faiblesse de son intrigue par quelques scènes un peu chaudes, type « Les dessous de Palm Beach » version glauque plutôt que plus chic.

Mais au fur et à mesure que l’intrigue policière piétine, Nadir en propriétaire soucieux de ces filles, dur en apparence mais paternaliste et profondément humain occupe l’espace. On apprend à le découvrir au fil des épreuves qu’il traverse.

Plus on le suit et plus on l’aime.

La récurrence des scènes avec Max donne un coté un peu onirique et laisse l’espoir d’un dénouement inattendu.

Malheureusement, si le dénouement est inattendu, l’histoire finit en queue de poisson. Passe encore pour Alice, mais le rôle donné à Max est franchement décevant et mieux valait voir Emma furtivement que retrouvée. Dommage donc que la fin soit manquée.